vendredi 23 août 2013

La force de ses convictions

J'aimerais beaucoup avoir le courage de parler à mes voisins du son inapproprié que font leurs enfants. Je tiens tout de suite à dire aux parents qui me liraient que je sais pertinemment que je vis en société, que les enfants ont le droit de s'exprimer et que cela fait partie des choses normales de la vie. Tout à fait. Ceci dit, il faut quand même les encadrer.

Quand j'étais enfant, ma mère me disait souvent : "Baisse le ton." "Parle moins fort." "Crie pas, t'es pas toute seule au monde." Mon enfance n'a pas été brimée pour autant. Au contraire, j'ai appris que j'évoluais à l'intérieur d'une collectivité et que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres, bref que je pouvais m'amuser et exister sans pour autant faire chier les gens autour de moi.

En tant qu'adulte, je ne parle donc pas très fort, je suis une bonne voisine qui ne marche pas fort, qui enlève ses chaussures à l'intérieur, qui ne claque pas les portes, qui ne met pas la musique à tue-tête. Bref je respecte le droit à la quiétude des autres. Et j'aspire à ce que ce soit réciproque.

Je sais que dire aux autres comment élever leurs enfants est un sujet sensible, voire à éviter tant que possible. Mais pour quelle raison ne peut-on pas, en tant qu'humain membre d'une collectivité, émettre une opinion quant à certains comportements problématiques? Le bruit excessif est un grave problème de discorde en société. On appelle la police pour se plaindre de la musique d'un voisin qui fait vibrer notre vaisselle à toute heure du jour ou de la nuit, d'un party qui nous réveille à grands coups de drum and bass, etc. Pourquoi doit-on tolérer le bruit infernal que mènent des bambins lorsque c'est réellement épouvantablement fort? Parce qu'il faut bien que jeunesse se passe? Oui... et non.

Il y a un peu plus de deux ans (et je vous en avais déjà parlé à l'époque), j'ai changé de quartier pour m'établir dans Rosemont qui est certainement un lieu plus familial que Centre-Sud. Et j'ai rapidement sû que mes voisins avaient des jumeaux en bas âge – ils doivent avoir à peu près quatre ans maintenant – qui HURLENT à plein poumons dès qu'ils sont dehors. Le problème, c'est que mon appart est situé à l'arrière du building, à environ un mètre de leur cour, et que j'entends tout comme si ça se passait chez moi. Ce qui me met le feu au c-- (pour reprendre une expression de ma mère), c'est que les parents sont là, dehors, avec les enfants, et qu'ils ne font rien, rien du tout, pour que le volume baisse. Au contraire, ils leur achètent des jouets hyper bruyants et parlent très fort entre eux. Comme quoi, le problème est vraiment au niveau de l'éducation des enfants.

Bref, ça fait deux ans que j'endure, me disant que ça va passer, que ça va s'améliorer, mais non. J'aimerais avoir le courage de mes convictions et prendre le temps de descendre leur parler au risque de passer pour une folle, ce que je ne crois réellement pas être. La tolérance est une vertu, mais elle a aussi ses limites. Reste juste à trouver une manière de leur expliquer la situation calmement, parce que généralement, je n'ai envie de leur parler que lorsque je suis excédée... À suivre.

Si cela vous est également arrivé, je serais curieuse de savoir comment vous avez réglé la situation.

13 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour Magenta,
Sujet toujours sensible en effet !
Moi même j'ai beaucoup de mal avec les cris et chahuts des enfants, mais quand ils s'amusent cela ne me dérange pas.
J'ai appris à faire la différence entre les hurlements des enfants capricieux et pas cadrés, et les rires et jeux bruyants.
Par contre ce qui m'agace le plus ce sont les mères (souvent excédées)qui hurlent encore plus fort que leurs gamins, comme si tout le monde devait se faire engueuler par la même occasion !!
Je comprend moi aussi le terme "bonne voisine", je suis comme vous, à respecter les autres. Cependant il faut se rendre à l'évidence : être parent donne tous les droits, c'est carte blanche pour pourrir la quiétude des autres. Évidemment je généralise et j'ai pu observer des familles (rares) qui s'en sortaient merveilleusement bien. Par exemple sortir du resto avec l'enfant et revenir une fois qu'il est calmé... etc. C'est d'ailleurs souvent "maman" qui s'y colle car il me semble que les pères que j'observe ne servent plus à rien de nos jours, de vraies lavettes !
Bref, pour conclure, j'ai 39 ans et le mot "famille" ne me fait toujours pas rêver.
Bon courage avec les voisins :)
Séverine, Vaucluse, France

Anonyme a dit...

Tu endures ça depuis DEUX ANS??? Tu es très patiente en effet. Tu devrais aller leur parler, calmement et en te présentant d'abord. La plupart des gens sont de bonne foi.
J'ai déjà fait un DVD "Comment fermer une porte sans réveiller tout limmeuble" à des voisins qui claquaient la leur tout le temps (c'était des adultes)... pas le top du tact, mais ça a marché!
Izalixe Straightheart

Anonyme a dit...

Bonjour Magenta,

Je compatis. On se sent très seul et on culpabilise. J'ai vécu un calvaire semblable avec mon ancien voisin du dessus, un étudiant en médecine qui approchait de la trentaine. Il parlait à voix haute entre 10h et 3h du matin(sa voix assez était assez perçante et son débit assez important). Je n'arrivais pas à m'endormir et le matin, comme je me lève tôt pour prendre mon métro et le train, j'arrivais épuisée et de mauvaise humeur au travail. Je suis plusieurs fois aller sonner en lui demandant de parler moins fort et il disait chaque fois OK, mais ça recommençait après quelques jours. Comme il était d'origine asiatique et ses parents des personnes âgées de type européen, j'imagine qu'il a été adopté et qu'il ne lui ont jamais rien interdit. D'ailleurs, un jour Je suis allée sonner et sa mère m'a ouvert en disant qu'ils avaient le droit de parler. Bref, j'ai fini par téléphoner à la police où on m'a répondu que je devais faire isoler mon appartement et que c'est comme ça, il y a des gens qui vivent la nuit. Ils m'ont transmis les coordonnées d'un médiateur et d'un agent de quartier. Je ne suis pas allée aussi loin, par chance il a déménagé juste après et une voisine super-calme l'a remplacé(ouf!). Je ne sais pas si vous avez ce genre de service au Québec(un médiateur ou un policier de quartier). L'agent va parler au voisin et au besoin, vient conastater la nuisance et si le voisin persiste, il devra payer une amende. Si le voisin est aussi bruyant, d'autres voisins se seront également plaint, vous pouvez en parler et rassembler votre plainte. Sinon, les écouteurs sont une solution intéressante, je vois de plus en plus de gens dans le train et le métro ainsi que sur le lieu de travail qui mettent 'le casque' afin d'éviter les bruits/conversations pénibles. Bon courage en tout cas!

Anonyme a dit...

Bonjour Magenta,

je compatis aussi. Je suggère de leur parler en incorporant l'humour. J'ai souvent tremarqué qu'à Montréal on ne réalise pas à quel point nos voisins nous entendent, Peut-ètre sont-ils seulement incosncients. Aussi, je suggère l,achat d'une machine à sons; c'est un peu cher mais ça crée un white noise qui bloque beaucoup les sons. J'avais une voisine qui gardait ses talons hauts à l'intérieur et cette mahcine a vraiment sauvé ma vie!

Cheers,

Emmanuelle

Anonyme a dit...

Bonsoir,
J ai lu ce post et je me permets de réagir en vous disant que la faute est surtout des parents qui n ont aucune autorité vis à vis de ses enfants. Bien souvent cela s aggrave avec le temps j ai déjà entendue des enfants qui mènent leur parents du bout du nez ou les insultent mais les enfants sont comme cassettes ils reproduisent ce qu'ils voient ou entendent.
Bien à vous,
Danielle

Anonyme a dit...

Bonjour!

Eh bien, pour répondre à ta question, je pense qu'il n'y a AUCUNE solution face à ce problème et j'ai beau tourner les choses dans tous les sens..Tu vas les vexer, au pire et au mieux ils acquiesceront de manière polie pour finalement ne rien faire.
L'éducation, eux-même parlent fort, qu'ils ont rçue et qu'ils dispensent n'est pas la même que la tienne et il est trop tard pour qu'ils apprennent les bases...J'ai moi-même quelques enfants et je les éduque comme tu l'as été et comme je l'ai été..je ne tolère ni le bruit inapproprié, ni rien qui n'empiète sur la liberté des autres dans tous les domaines que ce soit.
Ma mère disait à juste titre: "la liberté des uns s'arrête là oû commence celle des autres".
Il n(en est hélas pas de même pour toute une frange de la population qui considère, poussée par les médias et certains psychologues, que l'enfant doit s'exprimer...et toi, déménager... bonne continuation
Roselyne de France

Magenta Baribeau a dit...

Mise à jour: j'ai été leur parler. Le père a été extrêmement désagréable, mais je me devais d'au moins essayer. Malgré tout mon tact et ma bonne volonté, il n'a rien voulu entendre. Le résultat de l'éducation qu'on lui a inculqué. Pourtant, c'est peut-être parce que c'est l'automne, mais je semble moins entendre les enfants crier dans la cour qu'avant.

Anonyme a dit...

Moi même je subis les hurlements de la fille de mes voisins depuis 20 mois, et j'ai été victime de menaces quand j'ai osé le faire remarquer à mes voisins...
L'anecdote est lisible ici: http://l-uterus-libre.kazeo.com/

Anonyme a dit...



bonjour à vous de France

Nous avons régler ce problème en habitant au dernier étage ce qui induit moins de nuisances sonores et surtout plus de voisins au dessus !!
le paradis

au sujet des gamins tu peux aussi leur écrire un mot dans leur boite aux lettres.

vive les children free
Mohammed

Anonyme a dit...

Oh mon dieu, on dirait que c'est moi qui ait écrit le texte! Je dis souvent que quand j'étais jeune, jamais ma mère ne m'aurait permis de crier à tue-tête comme le font bien des enfants de nos jours. J'ai souvent été témoin de cris hystériques d'enfants dans le métro devant lesquels la mère restait là à ne rien faire, le regard vide, et à toutes les fois je sortais à la prochaine station pour changer de wagon. Mais tout récemment je suis allée dans un magasin de chaussures au centre-ville. Il y avait beaucoup de clients ce jour là. Un enfant se regardait dans le miroir en criant, mais un cri strident, impossible à supporter. Comme ca, sans raison, pour "jouer" j'imagine. Sa mère restait à coté à essayer des souliers (d'ailleurs, vous auriez dû voir tous les paires de souliers pêle mêle autour d'elle...aucun respect). Tout le monde regardait l'enfant en faisant la grimace et en portant les mains à leurs oreilles. On dirait qu'il essayait de battre son record: entre chaque poussée de cri, il reprenait de plus bel son souffle, pour augmenter le son et la durée du cri. Et en criant, il ne faisait que se fixer dans le miroir. Les employés semblaient fort embarassés - j'imagine que le gérant n'était pas là! Un d'eux a tenté timidement de parler à la mère, une grosse madame (qui manquait de classe) qui a tout de suite montré des signes de colère). Je me suis approchée et j'ai dis au commis "Monsieur, il faut comprendre, son fils est autiste, peut-être même schizophrène. C'est un trouble mental. Il n'a pas de contrôle là-dessus. Je suis étudiante en psychiatrie et je reconnais bien les signes appartenant à cette catégorie de désordres mentaux." L'obèse mère est devenue folle de rage en se levant "Mon fils est tout à fait normal!" J'ai dit "Pour qu'il crie de la sorte sans raison et sans arrêt, non, il n'est pas normal. Il est malade madame, je peux vous le garantir." La dame très en colère (je pensais qu'elle allait me frapper) est partie en disant à son fils d'arrêter de crier. Je me suis fait applaudir! Et j'ai avoué "Ben non, je suis pas étudiante en psychiatrie, vous vous en doutiez surement...!"

Emilio Espérot a dit...

je compatis avec ta situation. Je serai une mère dans quelques jours et j'espère sincèrement rester la bonne voisine que je crois être!

J'ai présentement un couple comme voisin et je ne croyais pas possible que deux personnes fassent autant de bruits. L'aspirateur à minuit et demi un dimanche soir, la visite qui arrive à 1h30 du matin et qui, bien certainement, garde ses souliers à talons haut, le concours de claquement de porte le plus bruyant possible... c'est infernal. Je me rends compte que le bruit passe vraiment facilement à travers les murs. Je m'en souviendrai avec mon bébé!

Ne perd pas espoir, ce ne sont pas tous les parents qui sont inconscients!

Magali a dit...

Oula les problèmes de nuisances sonores entre voisins... Dur. Je connais les mêmes embêtements depuis que j'ai déménagé, mon voisin d'à côté ainsi que la famille à l'étage du dessus m'ont font voir de toutes les couleurs. J'ai été voir les deux et rien n'a changé... La dernière fois ça a même chauffé avec le voisin d'à côté, comme quoi, le problème ne vient pas forcément des enfants, les adultes aussi peuvent être absolument égoïstes... Je suis comme toi, moi qui fais très attention à faire le moins de bruit possible (télévision, musique, talons, portes, etc, et même horaires de ménage pour aspirateur et machine à laver) ce comportement égoïste me révolte et m'insupporte... Déménager au dernier étage peut éventuellement être une solution mais je viens d'acheter alors... :-(
En tout cas bon courage à toi car pour ma part, je commence (malheureusement) à comprendre ces gens qui pètent les plombs et assassinent leurs voisins ! (bon je pense pas en arriver là hein ! mais je comprends les envies de meurtre, j'avais lu un article qui comparait les nuisances sonores à un viol de l'intimité - car des sons non désirés pénètrent chez soi)

Anonyme a dit...

Situation difficile, j'ai eu le problème avec un voisin qui faisait la fête toutes les nuits jusque dans les escaliers, ça a été long d'obtenir gain de cause et malgré toutes les actions du voisinnage, ça a surtout cessé parce qu'il s'est casé et a cessé de faire la fête (ce qui n'a pas empêché qu'il reste un voisin bruyant par ailleurs : claquages de portes, parler fort, etc.). Je dirais que tu as le choix de :

- diminuer les nuisances ressenties mais tous les désagréments financiers te reviendront : faire poser du double vitrage, déménager...

- essayer de leur faire réduire le volume par des moyens légaux. Tu as déjà tenté de communiquer, mais apparemment cela a été vain. Reste à employer les gros moyens : te liguer avec les autres voisins, faire des enregistrement, porter plainte. Cela risque d'être long, coûteux si vous allez en justice et malheureusement inutile.

On vit à une époque où un braillard insupportable est considéré comme un enfant "plein de vie", ils ont clairement tous les droits...