mardi 22 juillet 2014

Rencontre médicale pour une ligature de trompes

Il y a près de cinq ans, j'ai eu la chance de rencontrer une gentille gynécologue qui était prête à me faire une ligature des trompes. J'ai eu peur - non pas de changer d'avis, mais j'ai une phobie des interventions médicales - et j'ai décidé de laisser faire et de continuer à prendre la pilule. Récemment, j'ai décidé de mettre fin à ma prise de médocs et de prendre mon courage à deux mains pour obtenir une ligature.

Au Québec, lorsqu'on souhaite se faire ligaturer, notre médecin de famille nous envoie rencontrer un.e gynécologue qui décide ensuite de nous donner - ou non - une référence pour obtenir cette chirurgie à l'hôpital. J'avais rendez-vous ce matin avec un gynéco que je ne connaissais pas.

En entrant dans son bureau je constate deux choses, l'une, que c'est un homme, et l'autre qu'il est magrébin. Si je mentionne ce fait, ce n'est nullement par racisme ou sexisme. Je me suis simplement dit que ça allait sûrement être plus compliqué qu'avec une femme québécoise, le Québec étant reconnu pour être plus ouvert d'esprit à l'égard des contraceptifs que l'Afrique du Nord. De surcroît, je dois avouer mon penchant pour les gynécos féminins, selon moi - et cela n'a rien à voir avec la compétence puisque je crois que les deux sexes sont aussi compétents l'un que l'autre - une femme est plus apte à comprendre réellement le système reproducteur féminin qu'un homme puisqu'elle en porte un avec elle 24 heures sur 24.


Dr Khaled : Alors tu viens me voir pour... (il regarde mon papier de référence) une ligature de trompes? Dit-il non seulement en me tutoyant, mais aussi d'un air un peu surpris.

Moi : Oui.

Dr Khaled : T'as quel âge?

Moi :Trente-six ans. (Je me retiens de lui demander pourquoi il me demande mon âge, question de ne pas avoir l'air bête en partant.)

Dr Khaled : Ah. T'as déjà eu des enfants?

Moi : Non.

Dr Khaled : T'as pensé à d'autres moyens de contraception?

Moi : À ce point-ci, non. J'ai tout essayé et là, je veux quelque chose de permanent.

Dr Khaled : T'as essayé quoi?

Moi : Pilule pendant 18 ans, Depo-Provera, stérilet... (Bon, d'accord, j'ai menti sur ce coup-là, mais j'ai tellement d'amies qui m'ont raconté leurs problèmes avec le stérilet que j'ai décidé de faire leur expérience mienne).

Dr Khaled : Et ça marche pas?

Moi : Oui, mais je ne veux plus rien prendre avec des hormones. Je suis tannée de prendre des médicaments.

Dr Khaled écrit dans mon dossier « tannée » (« J'en ai marre » pour mes ami.e.s européens.)


Dr Khaled : Tu sais que c'est permanent..

Moi : Oui. C'est la raison pour laquelle je veux une ligature et non pas un stérilet qu'il faut changer aux cinq ans.

Dr Khaled : Tu pourrais regretter. Ça fait 30 ans que je fais des ligatures et je te dis, dans 50 % des cas, les femmes regrettes.

Je suis dubitative. Selon mes recherches - ça fait quand même cinq ans que je travaille sur mon documentaire et que je lis sur le sujet - très peu de femmes au Québec changent d'avis ou regrettent leur ligature. Surtout qu'il faut toujours se battre avec des docteurs pour avoir le droit d'en avoir une.


Moi : 50 %, vraiment? J'en doute un peu. Vous avez pris ce chiffre-là où? Est-ce que les statistiques sont les mêmes depuis 30 ans, sans variation? Dans les années 80, 50 % des femmes voulaient que vous renversiez leur ligature et en 2010, 50 % encore? Ça me semble surprenant.

Dr Khaled : 50 % des femmes entre 25 et 30 ans regrettent. Ensuite entre 30 et 35, ça diminue et après 35, ça devient minime.

Moi : Justement, j'ai 36 ans et je sais que je ne regretterai pas, je ne veux pas d'enfants.

Dr Khaled : Ah là là, mademoiselle, il ne faut pas dire ça. Il ne faut jamais dire : « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau. »

Moi : Euh oui, en fait, on peut le dire, quand on sait qu'on n'en veut pas, qu'on n'en a jamais voulu et que rien ne pourrait arriver pour nous faire changer d'avis, on peut dire qu'on ne veut pas d'enfants.

Dr Khaled : Des femmes qui avaient eu cette chirurgie sont revenues me voir et elles me disaient: « Mais là, j'ai un nouveau copain et...» « J'ai rencontré quelqu'un...» « J'ai fait une erreur. »

Moi : Monsieur, je trouve ça infantilisant et condescendant de se faire dire ça. Ce serait vraiment surprenant qu'autant de femmes regrettent soudainement après une opération majeure - parce que j'admets que c'est une grosse opération avec anesthésie générale - et se disent : « Oh merde, j'ai un copain maintenant, toutes mes convictions tombent à la poubelle. »
 
Dr Khaled : Bon, je vois que je ne te ferai pas changer d'avis.

Il écrit ça dans mon dossier puis me remets une référence pour obtenir une ligature à l'hôpital. Je me lève donc. Il rajoute:

Dr Khaled : Mais tu sais, c'est une opération majeure et il y a BEAUCOUP de risques. Tu pourrais MOURIR.

Je le vois arriver de loin sur ses grands chevaux. C'est vrai, toute chirurgie avec anesthésie peut avoir des complications, mais de dire à une patiente qu'elle peut crever alors qu'en fait il y a une chance sur 10 000 qu'il y ait des complications, c'est non seulement mélodramatique, c'est de la désinformation (voir ci-bas).

Dr Khaled : Bon, oui, les risques sont minimes, mais je dois te le dire parce que moi, je suis contre cette procédure qui n'est pas du domaine de la contraception, mais de la mutilation.

Moi : Euh... je suis d'accord avec vous que c'est une mutilation dans le sens strict du terme, en effet, nous ne sommes pas nées avec des trompes ligaturées, ceci dit, cela reste une méthode de contraception.

Dr Khaled : En plus des risques liés à l'anesthésie et à la chirurgie - le médecin pourrait perforer des organes, il pourrait y avoir des infections, etc. - (dans ma tête, je me dis qu'il ne fait pas trop confiance aux chirurgiens québécois... je ne me ferai pas faire ma ligature dans le fond d'un garage par un itinérant saoul, mais par des docteurs spécialisés), tu risques d'avoir très mal au ventre, des saignements abondants parce que le corps n'est pas fait pour la ligature et réagit très mal. Et tu peux encore tomber enceinte, c'est arrivé à la femme d'un de mes collègues. En plus, ça va vraiment accélérer ta ménopause.

On continue de s'obstiner un peu puis il finit par avouer:

Dr Khaled : Je ne recommande pas la ligature. Je suis contre, en fait. Donc mon but était d'essayer de te décourager.


Un médecin ne devrait jamais essayer de décourager une patiente déterminée à avoir une ligature de ne pas le faire parce que ça va à l'encontre de sa philosophie personnelle ! Je ne demandais pas à avoir une opération de mutilation complètement loufoque (« Pourriez-vous m'enlever l'épaule gauche, je ne l'aime plus trop... ») ni même une opération controversée. La ligature de trompes est une méthode de contraception permanente recommandée par l'Association des obstétriciens et gynécologues du Québec.

Ah et puis, évidemment, ce gynéco ne m'a absolument pas parlé de stérilisation transcervicale (Essure).


Rétablissons ici les faits.

En ce qui a trait au taux d'échec
Selon le site de l'AOGQ, le taux d'échec associé à une ligature tubaire est infime : « Malgré une ligature tubaire parfaite, il peut y avoir une grossesse dans environ 1 cas pour 1000. »

Selon le document Consensus canadien sur la contraception de la SOGC : « Les probabilités cumulatives d’échec à 10 et à 20 ans sont affectées par l’âge de la patiente au moment de la ligature des trompes. En effet, la probabilité d’échec chez les femmes âgées de 28 ans ou moins au moment de la stérilisation est supérieure à celle des femmes qui sont âgées de plus de 34 ans au moment de celle-ci, et ce, peu importe la méthode utilisée »

En ce qui a trait aux complications
Selon le site de la SOGC, les complications de la ligature des trompes sont : « Le saignement, l’infection ou la réaction à l’anesthésie peuvent se produire. Également, il se peut que d’autres organes, tels l’intestin, la vessie, l’utérus, les ovaires, les vaisseaux sanguins et les nerfs soient endommagés. Ceci se produit dans 1% à 4%. Un cas sur 1 000 peut nécessiter une chirurgie pour réparer un vaisseau sanguin principal ou une colostomie temporaire. Une chirurgie d’urgence, des transfusions de sang ou une incision plus large peuvent être nécessaires afin de réparer les blessures et compléter la procédure de façon sécuritaire. Certaines blessures peuvent ne pas être évidentes pendant plusieurs jours, lesquelles nécessiteront une autre chirurgie. Quoique rares, des décès ont aussi été rapportés lors d’une ligature des trompes. »

En ce qui a trait au nombre de réanastomoses (renversement de la ligature)
Le document Consensus canadien sur la contraception de la SOGC cite une étude américaine à propos du regret. Voici les conclusions de cette étude. « The cumulative probability of a woman expressing regret within 5 years after her husband's vasectomy was 6.1%, which was similar to the 5-year cumulative probability of regret among women after tubal sterilization (7.0%). Women who reported substantial conflict with their husbands before vasectomy were more than 25 times more likely to request that their husband have a reversal than women who did not report such conflict (rate ratio 25.3). Similarly, women who reported substantial conflict with their husbands or partners before tubal sterilization were more then three times as likely to regret their decision and more than five times as likely to request a reversal than women who did not report such conflict (rate ratio 3.1 and rate ratio 5.4, respectively).

Bref on est dans de très petits pourcentages... très loin du 50 % de mon gynécologue. 

En ce qui a trait au lien entre la ligature et la ménopause ou aux règles abondantes.
Je n'ai trouvé aucune étude sur Internet montrant un quelconque lien entre la ligature des trompes et une ménopause accélérée. Le document Consensus canadien sur la contraception de la SOGC mentionne même : « Certains estiment que des règles anormales surviennent à la suite d’une stérilisation et l’apparition d’un « syndrome post-ligature des trompes » a été proposée en guise d’explication. Aucune donnée ne soutient cette hypothèse.» Et cette étude n'a trouvé aucune corrélation entre la stérilisation et la ménopause.

Deux méthodes de contraception : ligature et Essure
« Il existe actuellement en France [et au Qu/bec] deux techniques. La plus ancienne est réversible et se pratique sous anesthésie générale. Par coelioscopie, le médecin fixe un clip sur chacune des trompes. Dans 80 % des cas, en ôtant le clip et la partie de la trompe abîmée par le pincement, une grossesse est à nouveau possible. La technique plus récente, sous anesthésie locale, est définitive. Le médecin dépose à l'entrée de la trompe un ressort qui provoque une petite inflammation, la muqueuse s'épaissit et finit par former un bouchon. Dans tous les cas, une ligature des trompes n'a des conséquences que mécaniques. Elle ne change rien au fonctionnement de l'ovaire et au désir sexuel. La femme stérilisée continue d'ovuler (chaque ovule non fécondé est ensuite digéré), d'avoir ses règles, et aura une ménopause comme les autres. » Source: Libération.fr

Selon le document Consensus canadien sur la contraception de la SOGC : « Cette procédure [Essure] offre de nombreux avantages potentiels par comparaison avec les autres méthodes de stérilisation : aucune incision n’est requise; elle est effectuée sous anesthésie locale ou sédation minimale, en cabinet, et est suivie d’une récupération rapide. »

Je conclue en citant une amie : « C'est fou, j'ai plein d'amies qui ont eu des chirurgies esthétiques et ne se sont pas fait décourager de la sorte. Elles aussi auraient pu le regretter. »

Comme quoi, une femme ne peut toujours pas ne pas souhaiter avoir d'enfant et ne pas le regretter. Y a encore du travail à faire!

18 commentaires:

dounia a dit...

Bonjour, décidément je constate que c'est la même rengaine qu'ici en Belgique. J'ai 32ans et je galère pour trouver un(e) gyneco qui ne se cacherait pas derrière sa clause de conscience et qui accepte de me suivre pour la méthode essur. La dernière gynécologue que j'ai vu m'a sorti aussi le discours sympathique sur les regrets et les risques de santé et je lui ai demandé si elle disait la même chose à toutes qui sont enceintes, car rien que les regrets on est très bien servi et quand bébé est là ben faut l'assumer. Elle m'a promis d'accéder à ma demande si je ne change pas d'avis dans 3ans... puis j'ai trouvé une clinique privée et là c'est possible pour 1500€ :-\ je sens que le chemin est encore long pour faire changer les mentalités des médecins. Et comme tu dis, j'ai plusieurs amies que se sont offertes des implants mammaires ben c'était moins le parcours du combattant même pas une rencontre avec un(e) psy !
Belle journée de Belgique :-)

Anonyme a dit...

Quel histoire! Il n'a aucun droit d'imposer son avis! Quelle patience, je pense que je ne serais pas restée jusqu'au bout et j'aurais demandé à voir son/sa chef de service. On est de moins en moins écouté dans les hôpitaux. Il faudrait presque une association comme celle qui défend les consommateurs.

Sophia

Magenta Baribeau a dit...

C'était dans une clinique médicale et non dans un hôpital, donc il n'a aucun supérieur. Ceci dit, j'ai décidé de le dénoncer au Collège des médecins.

Delphine a dit...

Bonjour,

Si je peux me permettre, si en essayant de vous décourager il avait réussi, cela aurait été la preuve que votre conviction n'étais pas assez forte et que donc vous auriez en effet pu le regretter plus tard. Au final il vous a tout de même accordé la ligature. Je trouve cela bien et j'aimerais que des gens le fasse pour la chirurgie aussi... J'ai eu un médecin comme ça il y a 10 ans qui m'a découragé pour une réduction mammaire. Maintenant, mon mari m'y encourage, mais j'ai appris à aimer mon corps et je ne tiens plus du tout à le changer et j'aurais probablement regretté un peu. Donc ce médecin m'avais moi aidée à l'époque... Je n'avais pas assez de volonté et tant mieux! :)

Stérilisation Volontaire a dit...

Eh bien, quel manque de respect là encore ! Qu'il soit contre est une chose, mais dans ce cas là, autant te le formuler directement au lieu de te faire perdre du temps et surtout... de te mentir !!!

En France les médecins peuvent refuser mais doivent orienter leurs patientes vers un confrère ou une consœur plus ouverte mais bien entendu peu respectent la loi malheureusement (et ce quelles que soient leurs origines par ailleurs !).

Sinon ça n'est pas non plus une mutilation car on n'enlève rien (et puis quand bien même, à partir du moment où c'est volontaire, et puis en quoi te regardent ces chiffres de regrets totalement erronés, aussi ?).

Merci pour ce témoignage en tout cas, que je vais me permettre de relayer et bon courage pour la suite (nous n'avons pas de coordonnées au Québec hélas !).

Anonyme a dit...

Les médecins devraient se garder une petite gêne... Ils ont droit à leur opinion, mais ils ne devraient pas nous faire sentir mal de vouloir contrôler notre destinée !

Anonyme a dit...

Izzie

Emilie a dit...

Bonjour,
C'est terrible qu'en 2014 on ne puisse toujours pas disposer totalement de notre corps comme on le désire, sans barrière, ni tabous.
Heureusement, il existe des médecins qui ne sont pas si étroit d'esprit que celui ci.
J'ai 26 ans, j'habite en France et j'ai enfin réussis à trouver un chirurgien qui est d'accord pour me stériliser avec la méthode ESSURE sous certaines conditions qui me semblent raisonnables, à savoir essayer le stérilet pendant quelques temps et obtenir l'accord d'un psychologue pour être sûre que je ne demande pas cette opération sur un coup de tête.
Donc courage à toutes ! Et bonne continuation Magenta pour votre projet !

Steve a dit...

Salut Magenta,

Bon, moi qui croyais que les médecins étaient moins normalisés chez toi... Quand j'ai voulu me faire vasectomiser ici (à 27 ans, en France), j'ai cru que je n'allais jamais y arriver. Ils m'ont infantilisé, ils m'ont dit que je "redeviendrais dans 10 ans quand j'aurais changé de bonne femme", ils jugeaient tous mes arguments... Certains baissaient leurs limites plus j'argumentais. Je me rappelle d'un qui m'avait dit revenez quand vous aurez 40 ans, puis 35, puis 32...

Bref, moi je trouve ça bien que tu fasses cela. Mais l'avis d'un médecin hautement éduqué, aidé par sa haute empathie et son travail sur soi (ironie), est visiblement la juste pensée à laquelle il convient d'adhérer. Enfin c'est ce qu'on m'a fait comprendre comme si je devais avoir honte d'oser penser différemment, moi misérable être inférieur n'ayant pas prêter le serment d’Hippocrate. C'est partout pareil.

Sinon, je suis tombé sur un article dans un magazine où ils demandaient aux femmes jusqu'à quel âge elles pensaient pouvoir avoir des enfants. Quasiment aucune n'avait compris que le stock d'ovocytes est presque épuisé à 38 ans. Quasiment aucune n'avait compris que le risque de fausse couche augmente exponentiellement passé 35 ans. Quasiment aucune n'avait compris qu'avoir un enfant passé 36 ans devenait très dur, et que les stars qui ont des enfants après 40 ans ont sans doute eu recours à la batterie de trucs médicaux pour y arriver. Je ne comprends pas ce refus de la nature, et notre méconnaissance de notre fonctionnement biologique. Avoir un enfant passé 35 ans, c'est peut-être "tôt" dans notre société actuelle, mais c'est très tard biologiquement.

Qu'un médecin, hautement éduqué, te refuse cela alors que c'est important pour toi, et que tes arguments sont réfléchis me semble vraiment surprenant. Pourtant, je l'ai vécu aussi. Il m'a fallu appeler au moins une trentaine de secrétaires. A la fin, je disais "J'ai déjà connaissance de toutes les implications de l'opération, et je souhaite seulement trouver un praticien qui accepte de faire une vasectomie à 27 ans avec un enfant. Pouvez-vous demander au docteur svp". Courage si tu persévères. En tout cas, il faut avoir de l'estime de soi pour se lancer dans un telle aventure, surtout si on a 0 ou 1 enfant...

Magenta Baribeau a dit...

Merci pour ce commentaire, c'est bien apprécié. J'hésite encore - principalement parce que oui, j'ai peur de l'anesthésie générale. Bref, à suivre!

Géraldine a dit...

Bonjour Magenta,

Je suis maman de 6 enfants et pourtant... je comprends tout à fait que l'on ne veuille pas avoir d'enfant. En avoir, ou pas, est un choix (aujourd'hui en tous cas) et c'est un choix qui ne regarde que nous et qui n'est pas à critiquer.
Je ne sais pas comment cela se passe pour une ligature des trompes (parce que malgré mes 6 enfants c'est un acte inconcevable pour MOI ;), car même si je ne souhaite plus en avoir, mon corps en tous cas, mon coeur c'est autre chose, l'idée même de ne plus pouvoir en avoir m'est inconcevable... ). Les gens ne me comprennent pas non plus... mais je ne leur demande pas de me comprendre :)
bref, je disais... je ne sais pas comment cela se passe pour une ligature mais autant je peux comprendre un délai de réflexion (comme l'IVG) autant je ne comprends pas et ne tolère pas ce type de comportement de la part d'un médecin et tu as eu bien raison de dénoncer ce comportement.

Bon courage pour ton documentaire que j'espère pouvoir voir un jour.

Géraldine

Anonyme a dit...

Bonjour Magenta. J'ai eu une ligature des trompes en décembre 2010. Disons qu'étant autiste (syndrome d'Asperger), j'avais un argument de taille pour obtenir cette opération. L'intervention s'est très bien déroulée, sans complication. La procédure avait permis d'établir un diagnostic d'endométriose. Oui il y a de la douleur ensuite. Mais j'ai eu une douleur abdominale encore pire dernièrement, alors que j'avais mes règles (à cause de cette saloperie d'endométriose).

J'ai malheureusement l'impression que le gynéco que tu as vu est un salopard liberticide !

Janie

Anonyme a dit...

C'est sûr que ce genre d'opération n'est vraiment pas à prendre à la légère.Ce n'est pas comme une augmentation mammaire où on il est possible de t'enlever ou remettre des prothèses.Tes ovaires disparaissent définitivement là.

Aussi,si le gynéco que tu as rencontré est du genre à faire décourager ses patientes qui veut faire ce genre d'opération,pourquoi a-t-il pris ce job?Ou encore,pourquoi ne pas marquer sur sa carte de visite qu'il n'est pas une bonne référence pour la ligature de trompes?

Marie-Pier

Anonyme a dit...

Les ovaires restent bien en place lors d'une ligature ;) ce ne sont que les trompes de fallope qui sont coupées ou bloquées.

Unknown a dit...

Bonsoir, j'ai une endometriose stade 4 depuis 2001. Opérée de nombreuses fois, j'ai eu la chance d'avoir 2 beaux enfants naturellement. Il y a 2 ans je me suis faite ligaturée, donc cycle naturel mais recidive d'endometriose. Aujourd'hui à part reprendre une pilule (minesse) je n'ai pas d'autre solution pour arrêter de saigner 20 jours sur 30, être anémiée et fatiguée. Je ne comprend pas qu'en 2016, il ne puisse pas exister un traitement naturel pour stopper les règles. Si quelqu'un connait, surtout ne vous privez pas de m'informer ;). Bonne soirée

Unknown a dit...

Bonsoir, j'ai une endometriose stade 4 depuis 2001. Opérée de nombreuses fois, j'ai eu la chance d'avoir 2 beaux enfants naturellement. Il y a 2 ans je me suis faite ligaturée, donc cycle naturel mais recidive d'endometriose. Aujourd'hui à part reprendre une pilule (minesse) je n'ai pas d'autre solution pour arrêter de saigner 20 jours sur 30, être anémiée et fatiguée. Je ne comprend pas qu'en 2016, il ne puisse pas exister un traitement naturel pour stopper les règles. Si quelqu'un connait, surtout ne vous privez pas de m'informer ;). Bonne soirée

Anonyme a dit...

Bonjour. J'ai 39 ans et pas d'enfant. Je me suis fait ligaturée les trompes à l'âge de 33 ans dans une maternité régionale et sans débourser un seul centime. J'ai même eu droit à une chambre seule. J'ai eu affaire, 2 ans avant ma ligature des trompes, soit à 31 ans, à un vieil obstétricien- chirurgien qui m'a refusé cette opération avec les mêmes arguments moisis et dissuasifs. Mais 2 ans plus tard, je suis tombée sur un chirurgien- obstétricien ouvert d'esprit qui m'a laissé deux mois de réflexion avant de m'opérer. J'avais et j'ai toujours la hantise de l'anesthésie générale, mais je suis heureuse de l'avoir surmontée pour me faire ligaturer les trompes. J'ai 39 ans et je ne regrette vraiment pas mon choix, bien au contraire !! Tout ça pour dire que des hommes ouverts d'esprit ça existe, qu'il ne faut pas baisser les bras même face à cet abus de pouvoir de certains médecins. Courage pour celles qui entreprennent cette démarche.

Anonyme a dit...

Bonjour
Ma soeur qui souffrait d'endométriose a subi une hystérectomie qui règle plusieurs problèmes en même temps , plus d'utérus donc plus de règle douloureuse, plus d'endométriose, elle a subi son opération depuis 4 mois et elle se porte très bien , aucun inconvénient n'a été constaté après , l'hystérectomie serait la solution a pas mal de problème mais le gynéco ne veulent la pratiquer que dans des cas ou il y a un vrai problème de santé