Une petite fée du nom de Sonia m'a récemment écrit pour me parler d'une réalité qui m'était tout à fait inconnue, puisque je n'oeuvre pas du tout dans ce domaine, mais qui m'a parue très intéressante et étonnante: certains auteurs et/ou illustrateurs de livres pour enfants n'ont cure de leur lectorat.
Elle m'écrit donc:
"Je trouvais cela une piste de réflexion intéressante que du fait que ces auteur(e)s écrivent ou illustrent des livres pour enfants ou pour la jeunesse, on s'imagine automatiquement qu'ils/elles adorent les enfants, et dans le cas des femmes, on est encore plus choqué lorsqu'elles avouent ne pas vouloir être mère/ et ne pas aimer les enfants. Je vous mets le lien (même s'il est en néerlandais), avec le logiciel gratuit Systran
la traduction n'est pas trop dure :
Je vous donne quelques grandes lignes de l'article. Le titre est : 'Je n'aime tout simplement pas les enfants' - pourquoi les auteurs de livres d'enfants ne doivent pas obligatoirement aimer leurs lecteurs.
Cet article est écrit par la journaliste Joukje Akveld. Elle développe l'idée généralement admise qu'un écrivain ne doit pas spécialement aimer son public, alors que pour les enfants on semble prendre pour acquis que l'auteur/illustrateur a des affinités avec son public, vu qu'il/elle en fait son métier. Elle explique par des exemples d'auteur(e)s telle qu'Annie M.G. Schmidt (1911-1995) et d'autres auteures/illustrateurs masculins et féminins actuels, que c'est une idée reçue. Un autre exemple est l'auteure pour livre d'enfants Bibi Dumon Tak (1964) à qui on pose souvent la question pourquoi elle n'a pas d'enfants alors qu'elle écrit pour eux. Certains se lancent dans ce métier dans un esprit pédagogique, un autre auteur (masculin) dans cet article parce qu'il se trouve plus généraliste que spécialiste, un autre parce qu'il avait suivi une formation en graphisme et qu'il n'y avait de choix qu'entre la publicité et l'illustration et les livres d'enfants et qu'il n'aimait pas le monde de la publicité. Il y a des tas d'exemples amusants dans l'article, c'est dommage qu'il soit si long. Il y a par exemple une illustratrice, Noëlle Smit (sans enfants) qui raconte qu'elle essaie d'éviter de faire des présentations dans des écoles, même si ça lui rapporte beaucoup d'argent, car ça la traumatise jusqu'à la semaine d'après."
Bref, bonne lecture!